Awa Dembele vient d’une famille d’agriculteurs et après avoir passé son baccalauréat en 2011, elle s’est décidée à faire des études en ingénierie agronomie. Cependant, quand elle découvre qu’il n’y a plus de place pour passer le concours, elle s’oriente vers les sciences de la vie et de l’environnement. Rapidement le domaine la passionne et elle décide de créer sa propre entreprise « DameGreen » focalisée sur la revitalisation des sols agricoles.
DameGreen a pour objectif principal de recycler les déchets considérés comme déchets ultimes (ordures, déchets ménagers…) qui n’ont aucune valeur économique préalablement établie. Ceux-ci sont transformés en engrais organique et utiliser pour nourrir les sols agricoles, participant ainsi à leur fertilisation sans brûler les racines et sans risque de contamination.
En 2018, Awa commence à travailler dans une des plus grandes entreprises de production d’intrants organiques au Mali « Éléphant vert ». Cette expérience lui a permis de développer de nouvelles compétences et connaissances solides dans le domaine agricole. C’est l’année suivante qu’Awa découvre le dispositif FACEJ et n’hésite pas à saisir cette opportunité pour créer son entreprise. Pour Awa, le FACEJ lui a permis de passer de l’étape d’idée de projet à sa concrétisation.
Après avoir reçu son prêt bancaire auprès de la banque BNDA, Awa a rapidement démarré la production et la commercialisation de ses produits. Elle a également bénéficié d’un appui sur mesure auprès de son facilitateur CASA, qui continue de l’appuyer même après le remboursement de son prêt bancaire.
Awa n’a pas choisi la BNDA par hasard. En effet, c’est une banque qui travaille énormément avec les agriculteurs. Elle souhaite organiser des « green training » à travers la banque afin de démontrer aux plus grands clients, l’utilisation et la valeur ajoutée de ses produits.
Après avoir remboursé son prêt, Awa a bénéficié de la subvention FACEJ lui permettant ainsi de lancer une campagne agricole en organisant des rencontres et des mini formations pour expliquer aux agriculteurs l’utilisation de ses produits. Elle compte également aménager un site de production à Bamako afin de passer à l’étape de production industrielle.
Pour Awa, « A partir du moment où tu es bon payeur, il n’y aura pas de problème avec la banque, et c’est une obligation pour un entrepreneur de respecter ses engagements. Surtout au Mali où l’environnement économique n’est pas très favorable à l’entrepreneuriat et où on vous fait très peu confiance. Quand vous êtes jeune, les banques hésitent à vous faire des prêts, d’où l’intérêt de respecter ses engagements quand on a des opportunités comme le programme FACEJ »